Mr MIRMAND

Restauration d'un coupé monza 1965



Passionné d'automobile depuis ma plus tendre enfance, après avoir erré quelques temps dans l'Education Nationale et l'informatique, j'intégrais le Groupe RENAULT en 1979.
Je rêvais bien sûr de posséder une voiture ancienne avec un fort penchant pour le cabriolet.
Atteint par la cinquantaine, je décidais d'assouvir mon rêve et me mettais en quête, mon choix allant naturellement vers la Floride ou la Caravelle. Après moult recherches et désillusions, je tombe par hasard sur une annonce de CORVAIR 1962, plein de souvenirs me reviennent, je saute sur le téléphone, elle est déjà vendue. A partir de cet instant, mes recherches portent sur les 3 modèles. A la rentrée de septembre 2005, je trouve finalement une Corvair à Bergerac et une Floride à Jarnac. Mes échanges téléphoniques (j'habite la banlieue de Lyon) avec les vendeurs se révèlent fructueux, aussi mon épouse et moi-même partons avec un camion plateau direction le sud-ouest en se disant que nous en ramènerons bien une des deux. Première halte Bergerac, nous n'irons pas plus loin. L'affaire est conclue et la belle chargée sur le plateau.
Les points de corrosion ont été identifiés, mais globalement la voiture est saine, la mécanique ronronne et l'intérieur est correct.
Restauration carrosserie (15/03/2006 au 17/05/2006)
Les cloques de corrosion se situent en bas de chaque aile, entre aile et porte, avant et arrière, sur les bas de porte et en pied de pare-brise. Il faut agir, après avoir enlevé tous les chromes, on attaque le ponçage pour mieux appréhender les dégâts du temps. Le mal est plus profond qu'il ne parait et des colmatages avaient été réalisés il y a déjà bien longtemps.

Ici le bas de porte droite (en blanc du vieux syntho). Après découpage de la tôle pourrie, on voit que la rouille a également attaqué quelques pièces support. Il va falloir greffer et renforcer le montant de porte et l'entourage d'aile.
Chaque partie attaquée par la corrosion est découpée jusqu'à retrouver une tôle saine. L'intérieur est brossé puis recouvert d'un produit phosphatant.
Ensuite une pièce en tôle neuve est formée puis soudée en place au point de chaînette.

L'aile arrière gauche a beaucoup souffert, sans doute une batterie fuyarde. Il faut remplacer complètement le bas de l'aile. Une tôle est formée et soudée en place.
Quelques photos pour se souvenir. Le rouge est sombre, les roues sont cachées par des enjoliveurs rayons (plastiques), le tableau arrière est noir.

Pour le bas de pare-brise, la greffe est impossible. Après décapage et meulage, la pièce est regarnie à l'étain .Chaque greffon est poncé jusqu'à surfaçage presque parfait puis un mastic est appliqué.
Nouveau ponçage, pour obtenir la disparition totale des joints de soudures.
Pendant ce temps, les jantes sont démontées, sablées, poncées, apprêtées puis repeintes telles qu'à l'origine noir et argent. Tous les ouvrants ont été démontés, ils seront poncés ainsi que toute la coque pour éliminer la vieille peinture et éviter une éventuelle réaction avec les produits qui vont être appliqués.
Chaque élément va recevoir un premier apprêt d'accrochage et de garnissage. Nouvelle séance de ponçage et application de l'apprêt de finition. Un ultime ponçage à l'extra fin pour obtenir un fini parfait.
Enfin vient le choix de la couleur et de la présentation. A l'origine la voiture était bordeaux, je préfère rester sur le rouge et opte pour le 712 Ferrari très lumineux. Le tableau arrière ainsi que la grille d'aération seront argent.
Après remontage des ouvrants, elle passe en cabine pour recevoir sa nouvelle robe.

Une injection de produit anti-oxydant est réalisée dans tous les corps creux. On profite du dégarnissage des portes pour graisser tous les mécanismes d'ouverture et de mouvement de vitres. Enfin nous remontons tous les chromes et les feux. Aïe, c'est le sapin de noël à l'arrière. Un peu de patience et de doigté et tout rentre dans l'ordre.
Pour parfaire l'esthétisme, j'ai fait venir de chez Clarks des enjoliveurs d'ailes (en 2 ou 3 éléments, les spéciaux modèle 65) ainsi que les pare-soleil qui étaient absents.
Dernière touche, grâce à un ami, les plaques minéralogiques sont au format américain.
Et voilà le résultat.


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