Mr BOUDOL

La restauration de son cabriolet 1964



J'ai toujours été attiré par les voitures anciennes, la Traction Avant en particulier (sans doute un peu de nostalgie, mon père en possédait une). Je décide en 1987 de m'en offrir une. En 1995, je fais venir d'Amérique un cabriolet Anglais, une TR3A, à restaurer entièrement. Là, mes talents de bricoleur furent mis à rude épreuve!. Mais j'avais une idée en tête : l'achat d'une Américaine, choix difficile, car pour nos ballades mensuelles du club sur nos petites routes d'Auvergnes, ces voitures me paraissaient trop volumineuses, trop gourmandes et mon garage trop petit. Mais l'idée avait germé...

Mon copain connaissant mon désir, me conseilla : « il te faut une Corvair, elle correspond à tes goûts, tu n'auras pas les soucis d'une grosse Américaine ». Corvair? Connais pas! Il avait piqué ma curiosité; je commence alors à me documenter, une d'entre elles attire mon attention : le cabriolet Monza. Je dois en voir une!! Je fais les recherches, une annonce à Paris, mon copain et moi décidons de faire le voyage, malheureusement la vente est déjà faite, nous avons pu au moins voir la voiture qui nous a tout de suite séduits. Je reprends mes recherches cette fois sur Internet (Club Corvair) là, en vente une Corvair cabriolet Monza blanche, intérieur rouge de 1964 en Alsace, renseignements pris la voiture me parait parfaite. Nous partons avec la remorque espérant bien la ramener. C'était en avril 2005. Arrivés sur place, impossible de sortir la voiture du garage pour l'examiner, il tombait des trombes d'eau, j'ai du me contenter d'une baladeuse dans un garage sombre, en fait je n'ai pu voir grand-chose. Malgré le prix un peu élevé pour l'état, je décide de l'acheter (quand on aime, on ne compte pas).

J'attaque sans tarder le démontage des roues, tambours etc.. Cylindres de freins grippés, férodos usés, roulements bruyants, fuite d'huile culbuteurs, cette voiture avait sûrement cessé de rouler depuis longtemps et avait besoin d'une sérieuse remise en état plus importante que prévu, contrairement à ce que m'avait affirmé l'ancien propriétaire (pas très honnête à mon goût). Voici donc le départ de toute une série de pièces à changer, mâchoires de freins à regarnir, cylindres de freins, roulements AV, rectification des tambours, sablage des roues, 4 amortisseurs neufs, thermostat, bougies, tête de delco, vis platinées, faisceaux allumage, bague de direction, tuyaux de chauffage, baguettes passage de roues, joints plus verre de clignotants, filtres à air, filtre à huile, 4 pneus neufs... Côté restauration, bonjour le boulot! Décapage complet du dessous de caisse (tôle mise à nue), passage de roues, démontage des bols de phares et feux AR, démontage réservoir, remontage d'un neuf, peinture spéciale anti-rouille, blacson, réparation des bas de caisse, remplacement tôle détruite par la corrosion, fabrication maison de 2 pots d'échappement en inox (look personnel)

Côté intérieur, remise en état des conduits de chauffage, conduits d'aération (grippés), moquette neuve, branchement des témoins au tableau de bord dans le bon sens. Quant à la mécanique, remise en état de la tringlerie accélération qui était fixée avec du fil de fer, la poulie était soudée au niveau du caoutchouc central qui sert de silentbloc (le repère du réglage de l'avance n'étant plus à sa place), une réfection des carbus avec un kit carbu, remplacement du mano pression d'huile, remplacement d'un joint de tube de tige culbuteur, pour finir, achat d'une capote neuve et réparation du moteur électrique qui commande ouverture et fermeture, nous sommes déjà en 2006.

Premiers kilomètres parcourus, je suis satisfait, ma voiture a un très bon comportement, seule ombre au tableau, sa consommation trop élevée : 14,5 l.

Je contacte le président du Club Corvair, Mr DUPUIS, qui me propose de suite un rendez vous pour vérification des réglages, grâces à son savoir faire, les prises d'air d'arrivée aux carbus sont supprimées, l'avance réglée correctement et ma voiture retrouve une seconde jeunesse. Nous sommes en avril et enfin prêts pour les sorties prévues cette année.

Je remercie le Club Corvair pour toute l'aide qu'il m'a apportée, en particulier le président Mr DUPUIS et Mr NAUDOT pour leurs compétences et leurs disponibilité. Il est déplorable à mon sens de laisser de tels véhicules se détériorer ainsi, pour l'anecdote, l'ancien propriétaire, à la retraite était chef mécanicien.

En résumé, il m'aura fallu 1 ans de travail et débourser environ 3800 euros de pièces pour découvrir le plaisir de rouler en Corvair - Mais quel plaisir!!!


Roland BOUDOL


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